Le dernier mot...
...à la mode.
Peut-être pour faire parler d'eux à l'époque des liseuses et du tout (ou presque tout) numérique, les dictionnaires français sélectionnent tous les ans les mots qui vont entrer dans leurs pages. Évidemment, comme le numérique est virtuellement infini, ce n'est pas Wikipédia qui ferait cela...
Même s'il semble que cela se passe aussi au Royaume-Uni, voir cet article sur le site d'Oxford dictionnaires, c'est loin d'avoir la couverture médiatique que cela génère en France. Dans un pays sans académie, la tradition veut qu'une fois que le nouveau mot est utilisé dans la presse, il soit admis comme faisant partie de la langue anglaise.
Pour le Larousse, si je ne suis pas surpris par bolos ou dédiabolisation, bitcoin ou big data, voire l'horrible génériquable, même si à mon avis ce dernier aurait dû rester dans le jargon des labos pharmaceutiques, je suis étonné qu'on ait du attendre
l'édition 2016 pour intégrer des mots comme tuto (qui est né avec les blogs) ou encore pire sape (voir ci-contre) que j'entendais déjà dans les 70s pour parler de la mode un tantinet ostentatoire de certains, qu'ils soient africains ou pas d'ailleurs !
Quant à selfie, je lui préfère l'égoportrait québecquois, même si, avec ses 3 syllabes, il est moins percutant, et plus artificiel que son compagnon anglais.
Le Petit Robert, pour sa part, a décidé d'inclure le très médiatisé zadiste et le très branché mème, tout-deux orientés jeune, il faut le reconnaitre. Mais de nouveau pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour accepter désimlocker (à peu près aussi poétique que génériquable...) aussi vieux que la carte SIM, ou baltringue qui était déjà utilisé en 2008 quand le film du même nom est sorti...mystère !
À l'année prochaine pour de nouveaux mots...et à bientôt sur ce blog pour d'anciens mots !
L'article d'Europe 1 sur le sujet est à lire ici
Celui de l'internaute ici